mercredi 27 mai 2009

Google Chrome 2 et accessibilité.

Google Chrome, le navigateur lancé par le célèbre moteur de recherche en septembre 2008, à dépassé il y a quelques jours la phase beta pour arriver dans une version 2, donnée pour stable. Par acquis de conscience, j'ai installé cette dernière version sur ma machine. Le constat est simple:
Jaws version 10, Windows Eyes 6.1 et NVDA 2944, sont capables de donner le nom de la fenêtre: "Google Crhome", - ça c'est cool! - lire le menu contextuel, - magnifique! - et pour Jaws et NVDA lire à chaque changement d'onglet de façon automatique, le titre de la page Web - sublime! - alors que Windows Eyes est plus fénéasse, n'acceptant de le donner que si on lui demande. Ah, j'allais oublier les boîtes de dialogues qui sont aussi lisibles.
...
En somme, on sent que les équipes de Mountain View chargées de l'accessibilité des produits Google ont bossées dur, pour en arriver à un si formidable résultat. Oui parce que chez Google, il y a vraiment des personnes qui sont chargées de cette mission. M'enfin, peut-être qu'ils pensaient avec raison que la barre de menu et l'accès aux pages webs, c'était secondaire. Ou qu'ils étaient en vacances. J'arrive pas à me décider.
En conclusion, la version 2 et si même je m'en doutais en voulant espérer tout de même, n'aura rien fait avancé du tout concernant l'accessibilité.

mardi 26 mai 2009

BlueEyes ou le guidage via Bluetooth dans les transports en commun, test.

Initialement relayé par l'APAM (Association pour les Personnes Aveugles ou Malvoyantes), une expérimentation lancé par la RATP visant à tester le dispositif BlueEyes, était déployé il y a de cela quelques jours. Ayant participé à un des essais, voici des explications concernant le mode de fonctionnement théorique, mais aussi de ce que ça donne dans les faits.


BlueEyes, c'est quoi?

Le système BlueEyes se compose de deux éléments:
1. Un logiciel installé sur un téléphone mobile (se cantonnant pour le moment à l'OS Symbian=téléphone Nokia pour vulgariser,) représentant l'interface de sélection+guidage,
2. ainsi que de balises Bluetooth cadrillant l'utilisateur afin de pouvoir détecter sa position et renvoyer au logiciel les informations en conséquence.
Après être arrivé dans une gare, on renseigne le logiciel du nom de cette dernière dans le champs Station de Départ et on indique la destination d'arrivée. L'idée est de bénéficier d'un guidage dans les couloirs même de la gare afin de ne plus se demander à chaque intersection, s'il faut aller tout droit, à gauche ou à droite. Trois choix en tout, c'est presque dans le meilleur des cas d'ailleurs, mais je m'égard. Grâce à ce dispositif donc, la RATP à pour ambition d'aider les non ou mal-voyants et plus généralement toutes personnes légèrement déroutée par certains dédales de couloirs.


Et alors, ça marche?

Oui. Mais:
C'est pas drôle s'il n'y a pas de mais, n'est-ce pas?
Actuellement, le déploiement du système est à la mesure de l'avancement du projet. Encore plutôt réduit en terme de couverture. En effet, pour que cela puisse fonctionner efficacement, il est nécessaire qu'un maximum de gares soient équippées de balises Bluetooth. Le logiciel n'en proposait que quatre. Peut-être la liste n'était-elle volontairement pas complète, quoiqu'il en soit je doute qu'on retrouve ces points de repères électroniques en grand nombre pour le moment. Et c'est normal, mais s'il devait y avoir un jour déploiement grand public, l'enjeux majeur serait la zone de couverture et le calibrage d'un maximum de ces balises Bluetooth.
Je parle ici de calibrage, car durant le test il est arrivé que je reçoive des informations erronées. Parfois, le logiciel recevait le signal de balise servant à corriger une mauvaise trajectoire alors que j'allais au bon endroit. Ceci parce que la balise erreur émettait probablement trop fortement. On constate ici le double tranchant de la portée du signale Bluetooth, en sachant qu'on a besoin que le téléphone puisse le récupérer d'assez loin, mais pas de trop pour éviter les faux positifs. Le second point réside dans l'exactitude du message déliivrée par la balise, qui nécessite une précision redoutable pour ne pas créer de confusion et de contradiction avec la suivante. Toujours dans le cadre du test, une balise m'indiquait lorsque j'arrivais aux escaliers menant à la sortie de la stations, de faire demi tour malgré le fait que j'étais correctement arrivé. Ceci relève cette fois plutôt d'une faute d'attention humaine dans la programmation des messages, ce qui est facilement corrigeable. Mais lors d'un déploiement plus conséquent, gare à ce types d'étourderies.

Quand au reste, cela me paraît convaincant. On peut bien sûr apporter des modification cosmétique à l'interface du logiciel, y ajouter quelques options comme Trajet de Retour, le rendre compatible à d'autre système d'exploitation pour Smartphone, pour autant le plus important réside dans le déploiement et le calibrage. Sans cela, point de salut.
Pour infos, le logiciel présente une interface très minimaliste qui n'est pas opposé à efficacité, vocalisé par Mobile Speak - donc pas de vocalisation interne ce qui n'est peut-être pas plus mal - et Iéna ainsi qu'Alma-Marceau était mes gares de test.

Tant que j'y suis, entrre la gare et le téléphone mobile, je vous conseil si vous êtes souvent amenés à prendre les transports en commun, l'excellent logiciel Metro, qui vous aidera entre autre à planifier vos trajets en toute mobilité et avec foultitude d'options indispensables. Désolé pour la pub contextuelle.